Éducation à l'environnement

Reconnecter au vivant

Une initiative pour renouer simplement et durablement les liens entre les jeunes et la nature

Paysage de prairie forêts et montagne en Savoie
Mains d'enfant tenant un herbier

Notre histoire

Un projet pour agir face à la crise de la biodiversité

Fauna Flora 30 x 30 est né de deux constats.

Le premier, c'est que la connaissance naturaliste, c'est l'angle mort de notre éducation ! Cette déconnexion au vivant n'est pas étrangère à la crise de la biodiversité que nous traversons. Le second, plus joyeux, c'est qu'en matière de biodiversité, quand on agit, la nature répond en général positivement !

Et si on donnait à tous les jeunes d'un territoire la possibilité de se reconnecter à la nature ? La biodiversité s'en porterait certainement mieux, à court, moyen et long terme. Nous proposons donc que chaque enfant apprenne à reconnaître 30 espèces animales et 30 espèces végétales sauvages de son environnement proche. Le nom du projet reflète cet objectif, tout simplement.

Au passage, c’est un clin d’œil à « l’objectif 30x30 » pris en 2022 par 195 états signataires lors de la conférence de Montréal sur la biodiversité : protéger 30% de la planète à horizon 2030…

Le premier programme Fauna Flora 30 x 30
En 2023, la communauté d'agglomération Grand Lac, en Savoie, est la première à s'engager, soutenue financièrement par l'État et la fondation La Poule Rousse. Candidate au programme "Homme et Biosphère" de l'UNESCO, elle souhaite porter un projet concret qui symboliserait le lien entre l'humanité et la nature. Des élus engagés, des financeurs réactifs, une coordinatrice du projet efficace et motivée : le projet pouvait démarrer...

OBJECTIFS

Les 3 ambitions de Fauna Flora 30 x 30

groupe d'enfants en visite dans la nature

Reconnecter les jeunes à la nature qui les entoure à travers une approche sensible favorable à l'émergence d'émotions

Dessin d'enfant représentant les animaux et les plantes de la forêt

Fournir un socle de connaissances sur la biodiversité pour comprendre les enjeux et les inter-relations

fruits d'orme séchés pour un herbier

Susciter des vocations naturalistes, car on ne perd jamais son temps à observer la nature !

Nos grands principes

Les clés méthodologiques

accent

Entre tradition et modernité

Une subtile combinaison de méthodes d'exploration naturaliste traditionnelles et plus récentes.
accent

le partenariat entre acteurs

Animateurs, enseignants, financeurs, Éducation Nationale...un investissement collectif est essentiel !
accent

clé-en-main et autonomie

Une initiative assez structurée pour simplifier la vie des enseignants, mais à l'écoute de leurs besoins et idées.
accent

vive les sciences humaines

Intégrer les dernières découvertes pour faciliter les apprentissages et les changements de comportement.
accent

une nature de proximité

Pas besoin de parcourir de grandes distances pour être surpris par la beauté d'une plante ou l'ingéniosité d'un animal.
accent

S'appuyer sur l'existant

Beaucoup d'outils existent déjà : ceux de l'OFB, du Museum National d'Histoire Naturelle...Ils ne demandent qu'à servir !

558

+
enfants sensibilisés

21

+
classes participantes

104

+
espèces rencontrées

1

+
collectivité impliquée
Atelier de moulage de trace d'animaux pour une classe en extérieur avec un animateur nature

COMMENT CELA MARCHE ?

Une classe, un site naturel, un animateur

Chaque projet s'organise autour de ce trio. Pour une classe, le projet (thème, planning, outils...) est élaboré en concertation avec l'enseignant et l'animateur nature. Le site naturel est repéré par l'animateur, à moins d'un km de l'école, accessible à pied. En fin d'année, une valorisation (diplôme, livre photo) et une évaluation pédagogique sont proposés.

Galerie

Fauna Flora 30 x 30 en images

Nos partenaires

Financeurs et appuis techniques

Foire aux questions

Les réponses à retenir

Encore une initiative d'éducation à l'environnement !
Mais qu'a-t-elle de si particulier ?

Oui et non. L’objectif est de proposer des connaissances concrètes qui permettront de faciliter la compréhension de concepts plus abstraits (services écosystémiques, chaîne alimentaire…).  Pour autant, les méthodes employées s’inspirent davantage de la pédagogie par la découverte et l’expérience que de l’apprentissage « par cœur » et de la récitation.

Il s’agit davantage d’une passerelle vers la compréhension du vivant. L’observation et la connaissance de base constituent cependant une étape essentielle, marquée par l’expérience, vers une démarche construite de préservation de la nature. Sur 60 espèces observées, il y aura forcément un moment d’émerveillement qui pourra, pour certains jeunes, se muer en intérêt durable…voire en vocation.

Fauna Flora 30 x 30 est résolument ancrée dans l’intérêt général et l’action publique, au croisement entre les politiques éducatives et celles en faveur de la nature.

L'initiative rejoint les objectifs de reconnexion et d’accès à la nature de proximité pour le grand public, présents dans de nombreux documents de planification (SCoTs, SRADDET…). Elle pourrait faciliter leur compréhension ! En effet, comment appréhender l’utilité d’une coupure d’urbanisation dans un SCoT, d’un emplacement réservé pour la trame verte et bleue dans un PLUi, sans comprendre un minimum la biologie des espèces (déplacements, lieux de vie, reproduction…) ? 

Elle s’inscrit également dans la stratégie nationale des aires protégées (SAP), participant à "faire des aires protégées des lieux privilégiés de la connexion de la société et notamment des jeunes à la nature". 

L'initiative Fauna Flora 30 x 30 propose d’être considérée comme une condition nécessaire - mais pas suffisante - pour engager un territoire dans une trajectoire plus favorable à la biodiversité (consommant moins d’espace naturel, moins gourmand en biocides...).

En éveillant la curiosité des jeunes pour la nature, son ambition est de créer le terreau favorable pour une transition apaisée vers un développement territorial plus soutenable. Elle est donc complémentaire des politiques de préservation des milieux naturels ou d’aménagement du territoire.

Non, et c’est tout l’intérêt de l’initiative ! Selon la diversité des sites et des animateurs, des périodes de l’année, ou encore selon les conditions météorologiques, les espèces observées/répertoriées ne seront pas les mêmes ! Certains groupes iront peut être s’intéresser aux poissons tandis que d’autres se passionneront davantage pour les mammifères, les chouettes ou les fougères…

Demander que 100% des espèces soient observées durant les sorties Fauna Flora 30 x 30 priverait les groupes de pans entiers de la biodiversité. Par exemple, quasiment aucun des groupes ne pourrait s’intéresser aux chouettes ou aux chauves-souris !

Il est donc proposé qu’au minimum 2/3 des espèces présentes aient pu être observées (40 sur 60). Pour les espèces non observées, les apercevoir dans les semaines, mois ou années qui suivent pourra constituer un défi intéressant pour les jeunes …

Non, il vaudrait d’ailleurs mieux parler de "taxon". Cependant, le terme d’espèce est davantage lisible, même si dans certains cas il faudra savoir s’en affranchir.

Prenons l’exemple des opilions. Plus connus sous le nom de « faucheux », ce sont des arachnides. Souvent confondus avec les araignées, ils sont pourtant très différents et biologiquement plus proches des scorpions. Dans le cadre de l’initiative, il serait formidable qu’un groupe sache reconnaître des espèces de l’ordre des opilions. De là à reconnaitre une des 130 espèces d’opilions connues en France…

Et oui, la fonge, c’est-à-dire les champignons, ce n’est ni la faune, ni la flore…Mais 30/30/30, c’était trop de champignons ! Et 30/30/10, c’était moins lisible.

Alors on en fait quoi des champignons ? On les découpe en lamelles ? On les compte en bonus ! C’est l’occasion d’expliquer qu’il s’agit d’un règne un peu à part…